Il m’est agréable de bien connaître les êtres et les choses tout en sachant que pour y parvenir il faut y consacrer du temps.
Mais pourquoi, alors, m’intéresser autant au voyage qui, du fait de la brièveté de ses échanges, ne peut être qu’une navigation superficielle, de même qu’à la photographie qui, saisissant l’instant, serait du même acabit ?
Cette question a surgi révélant un paradoxe.
Après avoir convoqué les images issues de mes pérégrinations, il me fut impossible de conclure à leur inconsistance. Au contraire, beaucoup de celles-ci découlent des rencontres que je considère comme ayant été importantes.
Il m’est donc clairement apparu que le temps n’était pas le seul bâtisseur de relations de valeur, leur qualité ne pouvant se mesurer à la seule aune du temps investi.
Nous sommes capables d’autant d’acuité d’esprit en un instant qu’au terme de plusieurs années d’effort, à la seule condition de nous trouver devant un pair ou face à quelque chose qui nous corresponde.
Et c’est peut-être là, la condition principale à laquelle nous devrions soumettre nos aspirations à la profondeur.
C’est toujours avec un grand plaisir mêlé de nostalgie que je découvre tes photos et tes textes. En général je suis au travail et ce petit moment volé est délicieux.
Je partage cette réflexion que tu nous proposes sur la profondeur des relations éphémères lors d’un voyage. Notre tour du monde nous a permis d’en prendre pleinement conscience.
Notre rencontre au hasard d’un détour au beau milieu du Chili nous a laissé un souvenir impérissable.
Pascal parlant des hommes disait : » Tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos, dans une chambre. »
Pour les femmes, je ne sais pas…
Merci pour ces belles réflexions qui devraient nous guider vers la sagesse
Fidèles amitiés.
Maryvonne et Jean-Pierre
Merci pour ces réflexions que je partage